Déstresser le ventre – votre deuxième cerveau
Il y a quelques années, les scientifiques ont découvert dans le corps humain l’existence d’un deuxième cerveau. Notre ventre contient en effet deux cents millions de neurones qui veillent à notre digestion et échangent des informations avec notre « tête ». Les chercheurs commencent à peine à décrypter cette conversation secrète. Ils se sont aperçus par exemple que notre cerveau entérique, celui du ventre, produisait 95 % de la sérotonine, un neurotransmetteur qui participe à la gestion de nos émotions. On savait déjà que ce que l'on ressentait pouvait agir sur notre système digestif. On découvre que l'inverse est aussi vrai : « notre deuxième cerveau » joue avec nos émotions.
Mon Histoire
Sur un plan personnel, j’ai souffert une grande partie de ma vie de ballonnement abdominal, de douleurs extrêmes des intestins, d’une peau envahie de boutons et d’un corps qui, malgré mes efforts de vivre sainement, choisissait de me trahir. À trente ans, après une hospitalisation d’urgence, alors que j’étais en route pour l’Aéroport Charles de Gaulle, on m’a annoncé que je souffrais éventuellement de la maladie de Crohn, une pathologie qui progressivement détruit vos intestins. Alors, me voilà sous colonoscopie, avec des polypes à enlever et les conseils du médecin qui m’assure que je dois changer ma façon de vivre et d’être, car les antispasmodiques à vie ne sont pas le remède idéal. »
Bien ! À l’époque, j’étais directrice commerciale dans l’informatique et je m’occupais de l’Europe du Sud, avec des bureaux implantés à Paris, Milan et Londres... Je connaissais par cœur les gares, les aéroports, les autoroutes, les levers aux aurores, les longues journées, et le stress... la norme ! Changer ma vie ? Je courais quasi tous les jours, je mangeais bien sans viande, peut-être un verre de vin en trop de temps à autre, mais dans l’ensemble, il me semblait que je vivais « bien ». À part que mon corps n’était pas vraiment d’accord.
Stressée, moi ? Mais oui, c’était évident. J’avais commencé à pratiquer un peu de yoga dans un studio londonien, puis dans ma chambre d’hôtel et chez moi, avec l’aide d’un livre que j’avais acheté, car les coureurs du New York Runners Club le recommandaient. (Power Yoga de Beryl Bender Birch). Je savais que je brûlais un peu trop mes ressources et que, depuis trop longtemps, mon corps avait de la peine à digérer, mais je refusais de l’entendre jusqu’à l’avertissement du médecin. Là, je me suis dit : OK, Charlotte, il faut faire quelque chose ! J’ai donc pris les choses en main : J’ai arrêté le lait de vache, j’ai évité le blé et j’ai consommé de la farine d’épeautre ou de sarrasin en fabriquant mon propre pain ; j’ai évité tout ce qui fermente (pomme crue, choux, petits pois, haricots verts, bière, champagne... la liste est longue), mais mes soucis digestifs ont persisté. Alors, j’ai décidé de gérer mon ventre par l’intermédiaire de la gestion de mon stress – je ne connaissais pas encore les liens entre ventre et mental et j’étais très naïve en ce qui concernait les techniques de méditation et les pratiques profondes du yoga, mais quelque chose me disait qu’il fallait essayer. Je n’avais de toute façon rien à perdre. Je me suis inspirée d’un livre de Sivananda Yoga trouvé chez mon ex, et j’ai commencé à pratiquer salutations, exercices de respiration, méditation, relaxation, ce qui n’était pas chose facile pour moi.
Aujourd’hui, 20 ans plus tard, le travail continue, mais je vis mille fois mieux, en harmonie avec mon ventre, au moins sur le plan de la digestion. J’ai des techniques et des astuces de régime qui sont devenues si familières et intégrées à mon quotidien que je n’y prête plus attention. Mais, le nec plus ultra comme technique pour mieux digérer à tous les niveaux, c’est de ne plus être stressé ! De ne plus envoyer au corps ces messages de tensions, de stress et de blocages. Et comment gérer ceci ? En fait, avec une pratique quotidienne de lâcher-prise, de méditation, de yoga, de prise de conscience corporelle... ET du mental. Je suis loin d’être parfaite – j’ai les journées où cela déborde, où les choses bloquent à fond, où mes enfants m’exaspèrent, mais la plupart du temps, je suis bien mentalement, et donc mon ventre l’est aussi. Deux colonoscopies de plus depuis le premier examen, et, à chaque fois, tout va bien ! Tellement bien que mon médecin m’a demandé la dernière fois pourquoi j’étais là ! Je lui ai rappelé que c’était lui qui m’avait conseillé de changer ma vie et mon quotidien, et que j’avais donc quitté mon travail pour devenir professeure de yoga. « Il va falloir que je fasse attention à ce que je dis dorénavant » m’a-t-il répondu !
Si, comme moi, vous souffrez de ballonnements intestinaux, de douleurs abdominales...
Voici Les Petites Choses » à faire régulièrement :
Observer ce qui se passe quand vous mangez certains aliments
o Pour moi, le blé et le lait de vache sont à proscrire de l’alimentation.
o Les aliments qui fermentent (petits pois, lentilles, choux, poix chiches... )
o Évitez l’eau pétillante, champagne, bière.
o Remplissez une grande bouteille d’eau que vous boirez au cours de la matinée, d’un jus de citron agrémenté d'une goutte d’huile essentielle de feuille de cannelle.
o Faites régulièrement une cure de « Pro-Biotiques » – vendu en poudre ou cachet. C’est très efficace le matin avant de manger ou de boire. Cela nettoie le ventre tout en remettant en place les bonnes bactéries digestives. Ou prenez des cures de Chlorella
Pas de mystère, il n'ya pas que les régimes, les cachets ou les poudres qui font la différence. Il faut
Il y a plusieurs choses que vous pouvez faire pour améliorer votre respiration et l’état de votre ventre à travers le souffle.
Pour nettoyer votre ventre le matin, Kapalabhati est vraiment très efficace. Pour une séance en images, voici le lien sur notre site :
Pour équilibrer le mental et le passage de l’air dans le corps, Anuloma Viloma est une pratique parfaite
Une simple prise de conscience du souffle peut aussi être suffisante pour calmer et plonger vers l’intérieur, surtout si on visualise le ventre en même temps
Des pratiques de relaxation, de yoga Nidra et du yoga doux peuvent aussi aider.
En ce qui concerne les postures de Yoga
Nous avons enregistré une séance sur le site pour prendre conscience et soin de notre système digestif
En postures simples (et cela marche aussi en cas de règles douloureuses)
Le Sphinx
Sur le ventre, bras devant vous, avant-bras parallèles et coudes juste devant vos épaules, relâchez vos épaules et le ventre, et regardez vers l’avant. Si la nuque vous fait mal, regardez vers le sol.
Respirez pendant au moins 2 minutes dans cette position, puis laissez le corps s’allonger sur le sol totalement détendu.
Les Torsions simples au sol
Laissez vos jambes tombées d’un côté, puis de l’autre et respirez. Vous pouvez aussi utiliser des coussins pour soutenir vos genoux, votre tête –
L’important, c’est d’être bien et de vous détendre complètement.
Supta Badha Konasana – Sur le dos, genoux écartés
Soutenez votre dos avec un ou plusieurs coussins calés dans le bas du dos et sous la tête, et même sous chaque genou si nécessaire, pour être le plus confortable possible dans la posture. Fermez les yeux et placez vos mains sur votre ventre. Laissez la respiration devenir de plus en plus profonde, tout en restant très détendue. Profitez autant que vous le souhaitez. Lorsque vous quittez la posture, faites-le avec douceur, en rapprochant les genoux de la poitrine, et en mettant vos mains sur les genoux. Balancez-vous et massez votre dos contre le sol, puis sortez de la posture en basculant sur le côté en position fœtale.
« Profitez de tous ces conseils – je vous les offre. J’ai beaucoup souffert de ces douleurs, mais je vous promets qu’avec des gestes simples et un peu de pratique, votre système digestif se remettra en place « naturellement »
Charlotte Saint Jean
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